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La réception du nouveau forage de Keur Baba (Diourbel) a eu lieu en décembre 2016. Depuis, le manque d’eau est devenu un vieux souvenir pour les nombreux terroirs environnants.

13 décembre 2016

L’alimentation « de plus de 10 hameaux éparpillés dans un réseau d’adduction d’eau de plus de 30 km a été effective. Le château d’eau de 20 mètres de hauteur et d’une capacité de 200 mètres cubes ouvre d’autres perspectives aux usagers.

La construction du forage a permis aux habitants de Keur Baba de s’adonner à la culture maraichère. Un périmètre de 5 hectares a été érigé en bordure du château d’eau. Les anciens du village, parmi lesquels l’imam et le chef de village, saluent cette initiative du PUDC.

Fier d’assurer désormais son autosuffisance en eau potable, Keur Baba se targue même de venir en aide à son voisin, Taïf, lors de manifestations religieuses.

Ass Top, chef de village

« Nous étions confrontés à d’énormes difficultés pour avoir de l’eau potable. Les gens parcouraient des kilomètres à la recherche du précieux liquide. Le premier puits qui a été creusé ici faisait presque 105 mètres de profondeur. Et très rapidement, l’eau a manqué. En 2002, il y a eu un deuxième puits puis en 2016, nous avons réceptionné ce nouveau forage. Jusqu’à présent nous ne pratiquions que la culture de l’arachide et du mil.

Mais depuis que le nouveau forage est là, nous faisons du maraîchage. Chaque chef de famille dispose de son compteur d’eau. En moyenne, je paie en tout 10 000 FCFA, pour ma consommation à la maison et dans les champs. Dix personnes vivent sous mon toit. Les éleveurs peulhs possèdent des champs ici qu’ils cultivent aussi. Nous apprécions également la qualité de l’eau. De l’avis des éleveurs, les animaux ont une meilleure santé depuis l’installation du nouveau forage. Les populations de même.

En tant que cultivateurs, nous avons constaté que la qualité de l’herbe est meilleure et elle pousse assez rapidement. Sans doute, faudrait-il faire des analyses scientifiques pour en déterminer l’origine. »

El hadj Pilor, imam de la mosquée du village

« Le fondateur de Keur Baba s’appelait Baba. Il est originaire du Djolof. A l’époque, les anciens venaient juste passer l’hivernage ici pour cultiver la terre. Ils retournaient dans le Djolof à la fin de chaque hivernage. Il y avait juste une école coranique. Maintenant, nous disposons, en dehors de l’élémentaire d’un établissement secondaire. Nous sommes très satisfaits de cette eau. Les transhumants nous en disent que du bien.

Notre seul souci actuellement vient de l’ancien puits qui a été scellé. On aurait souhaité pouvoir y accéder et utiliser l’eau pour le bétail plutôt que de le voir fermé. Nous pensons que c’est du gaspillage, alors que le puits constitue un point de ravitaillement important et peut jouer un rôle important dans le dispositif de ravitaillement. »

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