Ndiondoune se trouve à proximité de Nianiane, dans la région de Fatick. Ce matin-là, les hommes sont déjà partis aux champs depuis 6 heures et les femmes s’activent à la maison. C’est le cœur léger que ces dernières se rendent sur la grande place du village pour y déposer leurs bassines de céréales, juste à l’entrée d’un petit local qui abrite, depuis un an, leur nouveau moulin devenu l’emblème du village.
Ndèye Ndiaye, 43 ans, fait partie de l’association villageoise. Elle est mariée et a deux enfants. Elle se rappelle qu’avant l’arrivée de la machine, elle se levait, comme toutes les autres femmes du village, avant les hommes, à 4 heures du matin, pour s’adonner aux multiples tâches ménagères. Elles pilaient le mil, pour en faire une farine grossière, qu’elles tamisaient afin de préparer le couscous, ou de la bouillie. Le travail était rude et ne leur donnait aucun répit.
Afin de soulager leurs charges et leur permettre un meilleur épanouissement, le PUDC leur a installé un moulin, il y a un an. Regroupées en association, surnommée « Mbongayif » (« Esprit commun »), les femmes gèrent l’activité de la machine pour en tirer le meilleur rendement.
Coumba Cheikh Seck, présidente de l’association des femmes de Ndiondoune
« Cette machine a changé notre vie. Elle nous permet d’accroitre nos ressources. Avec l’ancien moulin, on croulait sous les charges liées à l’entretien et à la maintenance. On vidait notre caisse pour faire face aux dépenses multiples qu’occasionnait son utilisation. Désormais, avec cette nouvelle machine du PUDC, nous ne pouvons que remercier le Bon Dieu. Nous nous en sortons.
Depuis un an qu’elle tourne, nous n’avons rencontré aucun problème. Avant, on se levait à 4h du matin, pour aller arroser notre potager, avant de piler le mil, pour ensuite nous rendre aux champs. Cela prenait beaucoup de temps et on avait du mal à joindre les deux bouts. Le soir, on souffrait de terribles douleurs sur tout notre corps.
La machine nous a enlevé cette corvée. Désormais, nous avons juste à déposer nos calebasses devant la machine, le matin à 7 heures, avant de nous rendre au potager. A notre retour, le travail est déjà fait. Nous n’avons qu’à préparer nos repas et nous occuper de nos enfants qui vont à l’école, avant de rejoindre nos hommes aux champs. »
Assane Sonar Ngom chef de village de Ndiondoune
« La machine a complètement changé notre quotien, surtout celui de nos femmes. Nous voyons, jour après jour, les bénéfices sur notre environnement et notre bien-être. Notre communauté entière est concernée et tout le monde participe à cet effort de développement.
Nous ne pouvons que nous féliciter de cet apport technologique et demandons aux autorités concernées de poursuivre dans cette voie. »