Le village de Saré-Liou, situé dans la région de Matam, a bénéficié de l’installation d’un forage, d’un réseau d’électrification et de construction de pistes rurales.
Il y a deux ans, vivre à Saré-Liou dans la région de Matam, était presque impossible. Un village complètement enclavé, où les populations et leur bétail peinaient à survivre, par manque d’eau, d’électricité et de routes praticables. Pour se ravitailler et donner à boire à leurs bêtes, les villageois devaient parcourir près de 25 kilomètres. Et lorsqu’il y avait un malade à évacuer, il fallait également parcourir la même distance à dos d’âne.
Un soir de 2009, dans le cadre d’une tournée électorale, le futur président de la République leur fait une promesse : « Je veux mettre fin à vos corvées d’eau qui occasionnent des problèmes de santé »
Aujourd’hui, en plus du forage construit, il a étendu son aide aux femmes en leur fournissant des équipements agricoles. Aujourd’hui, Saré-Liou peut être fier de son château d’eau, de son cheptel. Mais ce qui fait surtout son honneur, c’est le nouveau réseau électrique que le PUDC y a installé.
Ousmane Sognane, éleveur à Saré-Liou
« Mon frère m’avait fait partir en France, puis en Italie. J’y suis resté 4 ans. Finalement, n’ayant pas les papiers pour y vivre et travailler, je suis revenu au village. Je cultive mon champs et gère notre bétail.
Avec tous ces changements en cours, nul n’a plus besoin de s’exiler. Nous devons construire notre pays et assurer l’avenir de nos enfants. »
Djibril Sognane, chef de village de Saré-Liou
Le chef de village de Saré-Liou est un modèle. Après 40 ans passés en Europe, il est rentré dans son village pour y mener une vie paisible auprès des siens.
Ancien ouvrier spécialisé chez Renault et Simca, il parcourt aujourd’hui les rues de son village avec une certaine fierté. Sa maison accueille, en permanence, toutes les forces vives de la localité qui font tourner le village. Derrière sa vaste concession, se dresse le nouveau poste de santé, en cours de construction, que l’Etat va prendre en charge désormais.
Durant trois ans, les jeunes ressortissants originaires de Saré-Liou et vivant à l’étranger en ont assuré le fonctionnement en prenant en charge les salaires du personnel.
Bineta Top Diop, vendeuse de glace et gérante de boutique
« Je suis arrivée à Saré-Liou en 1997 venant de Dakar (Parcelles assainies), pour y rejoindre mon mari. Lui vit en Italie actuellement et a installé cette boutique afin que je la gère.
Depuis l’arrivée de l’électricité dans le village, nous sommes sous un nouveau jour. Mon frigo fonctionne et je vends de la glace. Cette activité me rapporte un complément de revenus. La vie est meilleure ici et pour rien au monde, je ne retournerai à Dakar ».