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Programme d’Urgence de Développement Communautaire

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Le chef de l’État a lancé les travaux de la boucle des Kalounayes. Un linéaire de 52 kilomètres qui va désenclaver les zones rurales à fort potentiel agricole et assurer en même temps la circulation des personnes et des biens. Les travaux intègrent l’aménagement de 95 kilomètres de pistes.

29 janvier 2020

Les travaux de construction de la piste rurale devant relier Sénoba à Kanicounda, en passant par beaucoup de villages dont la commune de Ndiamacouta, ont démarré lundi 27 janvier. Cette piste est longue de 38 kilomètres et sa réalisation devra booster l’économie rurale de la zone ainsi que les besoins vitaux de la population en matière de santé notamment. C’est à l’actif du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), selon les techniciens en charge de la conduite des travaux.

Les engins de terrassement sont entrés en action pour la réalisation de la boucle du Kabada, une piste rurale longue de 38 kilomètres qui ceinture cette bande frontalière (à la Gambie) de Sénoba à Kanicounda, en passant par Ndiamacouta, dans l’extrême nord de la région de Sédhiou. Manifestement très satisfait de l’effectivité du démarrage des travaux, avant-hier lundi, le maire de Ndiamacouta, Kéba Savané Cissé, y voit la réalisation d’une très vieille doléance. « Nous sommes nés et avons toujours entendu parler de cette piste qui n’avait jamais vu le jour.

Et, cette fois-ci, quand nous sommes arrivés aux affaires, nous en avons fait vraiment un programme spécial. Depuis 2015, nous sommes en train de nous battre et nous avons frappé à toutes les portes pour donner corps à ce vieux projet. Et enfin, grâce au programme du président de la République qui met en exergue le monde rural, son excellence Macky Sall nous a aidé à la création de cette piste rurale », dit-il. L’impact économique et social de cette piste rurale va assurément booster les créneaux porteurs de revenus en sus d’une « sénégalité » retrouvée car, relève le maire Kéba Savané Cissé, pour accéder au Kabada, il faut une brèche par le territoire gambien.

« Cette piste va permettre le désenclavement et le développement du Kabada. Elle constitue ce que nous autres également allons appeler la boucle du Kabada parce qu’elle relit tous les grands villages de la zone. Elle est longue de 38 kilomètres et va permettre l’évacuation de produits agricoles, faciliter le transfert des malades vers les grands centres hospitaliers ainsi que l’inter connectivité des populations pour mieux nous connaître. Car pour arriver dans certains villages du Kabada, il faut passer par le territoire de la Gambie, par endroit ».

Et pour la concrétisation de ce vœu pieux, les populations renoncent à toutes contraintes d’ordre compensatoire, rien que pour réaliser cette piste qui sonne comme une délivrance. « Les populations sont sensibilisées dans ce sens et sont prêtes à tout abandonner, comme exigence, pour que cette piste se réalise. Que ce soit des champs, des plantations d’arbres fruitiers et même ceux qui ont leur maison sur le tracé, ils sont prêts à tout céder et sans compensation financière », a déclaré Kéba Savané Cissé, le maire de Ndiamacouta.

Au démarrage des travaux, c’était bien la fête à Ndiamacouta et dans les villages environnants ; signe d’une jubilation de sortir enfin de l’isolement géographique qui a longtemps confiné le Kabada dans cette zone de frontière avec la Gambie.

Source : Sud Quotidien

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