Le programme vise à créer les conditions de durabilité ou de pérennisation des différentes actions entreprises.
Les principes de la stratégie
- Le partenariat avec divers acteurs ayant des responsabilités et des capacités en ce qui est en rapport avec la livraison des services du projet
- L’inclusion qui signifie que le projet travaillera avec les autorités et acteurs concernés (ministères, structures d’appui conseil, collectivités locales et organisations des communautés de base bénéficiaires et société civile.
- La participation, elle sera mise en œuvre à travers divers comités. Ce type de participation doit favoriser l’appropriation.
- Le dialogue à travers la participation aux divers comités, aux ateliers de bilan-programmation et la promotion d’actions de plaidoyer ;
- La transparence, qui doit permettre à toutes les parties prenantes de juger de la qualité et des coûts des services et réalisations fournis.
- La synergie avec d’autres intervenants pour assurer la cohérence dans les interventions et la rationalisation des ressources.
- L’adaptabilité et la rentabilité : les services et les appuis à fournir par le programme doivent être adaptés à la demande et viser à combler des besoins réels et non stéréotypés.
- Le renforcement des capacités des acteurs : toutes les composantes du programme prévoient le renforcement des capacités des acteurs-bénéficiaires.
Fondements théoriques du PUDC
Le processus PUDC peut être schématisé comme suit :
- Demandes de la population : sur la base des demandes réelles des populations rurales, une liste de besoins d’infrastructures a été établie, affinée, précisée, et organisée par localités ; pour parfaire ces besoins et les confirmer, ils ont été confrontés à la carte et au profil de pauvreté du pays ainsi qu’aux autres actions du gouvernement avec les partenaires.
- Investissements en infrastructures : sur la base de ces besoins, des priorités établies et d’une planification rigoureuse, le gouvernement a réalisé des investissements sur ressources propres.
- Production et entrepreneuriat local : la réalisation de ces infrastructures a permis de répondre aux besoins immédiats des populations et de favoriser l’émergence d’une économie rurale à même de contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations et à la réduction de l’exode rural.
- Pérennisation des activités productives : grâce aux interventions visant notamment le renforcement des capacités techniques, organisationnelles, institutionnelles et communautaires au niveau local, à la maîtrise d’ouvrage / œuvre de travaux de réalisation d’infrastructures socio-économiques de base, à la maitrise de techniques culturales, la gestion administrative et financière, la planification du développement, la promotion et la création des chaînes de valeur sur des filières porteuses, à l’interconnexion des zones de productions aux marchés. Le PUDC a mis en place un dispositif permettant aux populations bénéficiaires de s’approprier les activités et d’en assurer la continuité.
Ce processus enclenché créera un cercle vertueux et ces étapes reprendront de manière répétitive pour engendrer une accumulation des acquis et une émergence définitive des zones rurales et du Sénégal.
Les composantes
1. Renforcement des infrastructures
- Volet pistes rurales : désenclavement de 700 villages.
- Volet électrification rurale : 675 villages en milieu rural ont accès à l’énergie électrique.
2. Appui à la transformation structurelle du secteur agricole
- Volet mise en valeur des périmètres à vocation agricole.
- Volet promotion de la chaine de valeur « lait ».
- Volet mise en place de plateforme de services de transformation post récolte .
- Volet promotion de projets d’agrégation ciblés sur des chaînes à haute valeur ajoutée.
3. Amélioration de l’accès aux services sociaux de base
- Volet construction de postes de santé : construction et mise à la disposition des collectivités locales et du ministère de la Santé de 300 postes de santé.
- Volet hydraulique rurale : 300 forages, ouvrages de stockage et de fourniture d’eau sont construits et/ou réhabilités.
4. Environnement et promotion d’une économie verte
- Volet mise en œuvre du PCGES : les milieux physiques dégradés en conséquence des différents chantiers seront restaurés, et les mesures générales de sécurité exécutées.
- Volet promotion d’une économie verte : formation en maintenance des centrales, mise en place de 150 de bio-digesteurs, reboisement massif portant sur 300 ha dans la zone du Ferlo.
Genre et équité
Le projet prend en compte les besoins des femmes, des hommes, des jeunes, toutes les classes d’âge et catégories sociales dans toutes ses composantes.
Particulièrement, le projet fait la promotion de l’autonomisation des femmes et des jeunes à travers la réalisation des pistes et les infrastructures d’énergie, les pistes rurales, les plates formes de service qui seront mises en place, les postes de santé. Dans le cadre des activités d’IEC et de communication, le renforcement des capacités des femmes, des jeunes et des personnes vulnérables sont particulièrement prises en compte.
Les initiatives d’autonomisation des femmes seront renforcées par le gain de temps qu’elles obtiendront avec la construction d’hydrauliques villageoises améliorées, l’accès à l’énergie, et l’accès aux infrastructures socioéconomiques et aux technologies innovantes de production.
À travers la réhabilitation de pistes rurales, le projet facilite l’accès aux zones éloignées et l’évacuation des produits localement produits. Les formations sur l’entreprenariat et l’élaboration des propositions de projets bancables sont organisées en faveur des femmes et des jeunes avec un accompagnement aux porteurs de projets et un accès au financement pour la création et le développement des entreprises locales.
Dans la mise en des différents projets du PUDC, l’approche genre est prise en compte dans les domaines suivants :
- les dossiers d’appel d’offre qui doivent prendre en compte les préoccupations des femmes et des hommes dans les spécifications techniques, le choix des sites et les installations de chantiers qui ne doivent pas léser les femmes et les groupes vulnérables ;
- le choix des membres des comités de gestion, dont la composition doit privilégier les femmes ;
- l’implication des parties prenantes dans le projet doit concerner au moins 50 % des femmes ;
- le plan de travail du projet sera élaboré dans une perspective de considération des aspects genre ;
- l’ensemble des indicateurs du projet seront désagrégés selon le genre.